Etre  des  Serviteurs .

 

 

 

 

Matthieu 20.28.

 

Les règles qui sont en vigueur parmi les nations n’ont  pas cours dans  le royaume céleste.  Les 12 disciples n’ont pas encore compris la nature du royaume et de la vocation du disciple, que le disciple est un serviteur (V28). Les disciples persistaient à fermer les yeux sur les temps difficiles que le Seigneur leur annonçait pour ne les ouvrir que sur la promesse de la gloire. Ce faisant, ils alimentaient une conception fausse et matérialiste du Royaume. Christ leur montre que généralement on abusait de l’autorité dans le monde. Si Jésus gratifiait tous nos souhaits, il apparaîtrait très vite notre désir de gloire et d’autorité et de ce fait nous ne sommes pas enclins à goûter à sa coupe ou à avoir son baptême, et nos prières exaucées nous mèneraient souvent à la ruine. Mais il nous aime, et il ne donnera à son peuple que seulement ce qui est bon pour lui.  Cette fois, l’enseignement de Jésus semble avoir porté, car les disciples ne poseront plus ce genre de question.

 

Voyons notre texte.

 

Pour comprendre ce V28,  voyons un peu le contexte.  Ainsi au V20-21, nous voyons que 2 des disciples à travers leur mère vont faire une demande « bizarre » à Jésus. Dans les versets  précédents (V17-19),  JC leur annonce sa mort  et  eux au lieu de cela, ont pensé à leur propre  gloire qu’aux souffrances du Messie, ce qui en dit long sur la perversion de la nature humaine.

 

En faite, en se prosternant devant JC, la mère de Jacques et Jean ne cherche pas seulement à lui marquer du respect, elle espère obtenir quelques choses de lui. On peut porter au crédit de cette mère un noble désir, celui de voir ses enfants être prêts de Jésus. Il est naturel pour des parents de vouloir que leurs enfants réussissent et soient bien considérés, mais ce désir devient dangereux  s’il les amène à s’opposer à la volonté de Dieu. Cela arrive trop souvent  dans nos églises et dans notre vie. Nous  jouons un jeu de religion en nous attendant à ce que Dieu nous donne quelques choses en  retour.  C’est que le plan de Seigneur pour des enfants peut être différent de celui  qu’ont leurs parents  pour eux, impliquant une carrière moins brillante.

 

Mais dans ce verset, cette mère n’a pas compris les conditions qui détermineront les honneurs dans le royaume.

 

 

Cependant dans les V22-23, il va y avoir une discutions entre JC et ses 2 disciples sur les souffrances,  sur  leurs demandes injustes. JC  va leur répondre clairement qu’ils ne savent pas ce qu’ils demandent. Ils désirent une couronne sans passer par la croix, un trône sans connaître l’autel du sacrifice, la gloire sans les souffrances qui la précèdent. Ils n’ont pas compris les souffrances qu’il devrait affronter avant de vivre dans la gloire du Royaume de Dieu.

 

Mais les 2 disciples vont répondre qu’ils se sentent capables de partager ses souffrances.  JC va confirmer qu’ils boiront effectivement sa coupe (Act 12.2 ; Apoc 1.9). Jacques mourra en martyr, et Jean sera persécuté et exilé sur l’île de Patmos. « Jacques a connu la mort des martyrs, Jean a mené la vie des martyrs » (Robert Little).  Jésus explique ensuite qu’il ne lui appartient pas de décerner arbitrairement les places d’honneur dans le royaume, car le Père a fixé des conditions spéciales quant à leur attribution. Les deux disciples pensaient qu’il s’agissait simplement d’un avantage politique, qu’étant des proches de Christ, ils auraient droit à des places préférentielles. Mais ce n’était pas une question de favoritisme personnel. Les récompenses évoquées ne sont pas des faveurs arbitraires, elles sont réservées à ceux qui seront  restés fidèles, malgré  les épreuves.  Dans le plan de Dieu, les places situées à gauche, à droite de Christ seront accordées en tenant compte des souffrances endurées pour le Seigneur. Cela signifie donc que les places de choix ne sont pas limitées aux chrétiens du 1er siècle, mais qu’elles peuvent aussi être attribuées à des chrétiens contemporains, compte tenu de leurs souffrances.

 

 

Or quand les disciples (les 10 autres) entendirent cette demande, ils durent indignés (V24) par la requête des deux fils de Zébédée. Mais leur indignation ne tient-elle pas surtout au fait qu’ils ont été pris de court et qu’ils s’estiment eux aussi dignes de cet honneur ?  Les disciples sont fâchés contre les 2 frères parce qu’ils ont essayés de s’emparer des 1ères  places, mais  en faite, chacun voulait être le plus grand (Matt 18.1). JC  va leur enseigner que la vraie grandeur  passe par le service.  Si nous  occupons  une position  d’autorité,  rappelons-nous  que ce ne doit pas être pour nous un moyen de satisfaire notre orgueil ou notre ambition,  ni  d’imposer le respect, mais de servir le plus utilement possible Dieu et sa Création.

 

 

Ainsi au V25-27,  JC  va leur donner  un enseignement  révolutionnaire sur ce qu’est la grandeur dans son royaume. Pour les chefs de nations, dit-Il, être grand, c’est exercer l’autorité. Dans son royaume, la grandeur se mesure au service. Est grand celui qui se fait serviteur ; est premier celui qui se fait esclave.  Cette phase tend à réprimander  toute ambition  non  sanctifiée. Les hommes prééminents dans l’église doivent être les premiers à faire attention à cet avertissement.  La grandeur  dans le royaume des cieux consiste à faire, plutôt qu’à paraître, et dans faire pour les autres, plutôt que faire pour soi. La grandeur se trouve dans le service.

 

JC présente le rôle de chef  dans une perspective  toute nouvelle, au lieu  d’exploiter  les autres,  il s’agit de se mettre à leur service.  Il sait reconnaitre  et apprécier la valeur des autres, et il  sait  qu’aucun titre  n’est  trop indigne pour lui.  Prenez l’initiative et agissez  comme des serviteurs fidèles et zélés.

 

 

Enfin pour terminer notre texte,  le  V28  nous donne l’exemple par excellence, Jésus Christ,  appelé « Fils de l’homme ».  Le Fils de l’Homme et l’exemple parfait de l’humble service. Il est venu dans le monde non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup. Toute l’incarnation est résumée dans ces deux mots : servir et donner. Il est frappant de remarquer que le Seigneur glorieux s’est humilié lui-même en naissant dans une étable et en mourant sur une croix. La profondeur de son humiliation révèle sa grandeur. Il doit en être ainsi pour nous.  JC  a souvent annoncé à ses disciples  qu’il  doit mourir,  mais   il leur donne maintenant la raison, c’est  pour racheter tous les hommes  de l’esclavage du péché et de la mort.

 

Enfin sa mort a satisfait aux exigences de la justice divine à l’encontre du péché. Elle est pleinement suffisante pour ôter tous les péchés du monde entier. Mais elle n’est efficace que pour ceux qui acceptent Jésus-Christ comme leur Seigneur et Sauveur personnel.

 

 

En Conclusion, nous avons vu que la demande de la mère de Jacques et Jean est aux antipodes de l’enseignement de Jésus. Celui qui veut être grand doit se faire serviteur et être prêt à souffrir.  Comme les autres disciples ne comprennent pas davantage,  Jésus  explique clairement que l’ambition  de commander et de se faire servir n’a rien à voir avec sa conception du service.

 

Enfin c’est en acceptant de donner sa vie qu’il libèrera beaucoup de gens de leur fausse conception du pouvoir.  Sera grand celui qui marchera sur ses traces. Choisir d’être le dernier par amour,  ressemblé à des enfants,  devenir le serviteur de tous, renoncé à ses prétentions pour suivre le Christ. C’est pourquoi l’amour du pouvoir n’a pas sa place dans le royaume de Dieu.

 

 

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